Histoire de la méthanisation

La découverte de la méthanisation remonte à 1776 lorsque A.VOLTA durant une de ses promenades observa que du gaz se libérait d’un marais. Après avoir étudié ce phénomène et fait plusieurs expériences il mit en évidence que le « gaz des marais » était inflammable.

Un peu plus  tard (1787), A.L. LAVOISIER lui donne le nom de « gas hidrogenium carbonatrum » mais le terme de « méthane » fut proposé en 1865 et confirmé en 1892 par un congrès international de nomenclature chimique. Pendant ce temps, la présence de ce gaz est mise en évidence dans d’autres milieux (dont le fumier) et son origine est attribuée à l’activité microbienne. Celles-ci se développent dans des milieux anaérobies naturels. Le gaz des marais qui contient une forte proportion de méthane provient de la décomposition des déchets organiques végétaux des marécages. Cette décomposition se déroule également dans les lacs et des rizières.

Les sols des zones humides tels que les forêts tropicales, la toundra et les tourbières participent aussi à la production du méthane atmosphérique. Enfin, les processus de digestion des animaux libèrent du méthane. Les ruminants et les termites sont la source d’une quantité importante de gaz. Les phénomènes anaérobies qui se déroulent dans les sédiments marins sont responsables d’une partie du méthane dissous dans l’eau de mer.

Au début du XXème siècle, la première installation produisant du méthane voit le jour à Exeter en Grande-Bretagne, elle permet l’éclairage des rues de la ville. Les développements modernes de la méthanisation sont issus des travaux d’IMHOFF sur les boues urbaines et de DUCELLIER sur les rejets d’élevages.